Le phénomène des « professeurs fantômes » n’est pas réservé à l’Afrique. Mais le financement d’enseignants inexistants, absents, ou dont les qualification sont fictives, a un impact important étant donnés la surpopulation des classes, la pénurie de professeurs et le poids important (80 %) des salaires dans les budgets éducatifs de la région. 

Au cours des dernières années, des fraudes à grande échelle fondées sur le phénomène des « professeurs fantômes » ont été signalées dans de nombreux pays, et une estimation brute évalue leur coût à plus de 20 milliards de dollars par an. Imaginez les possibilités si cet argent était dépensé en ressources productives ! 

Lors des ateliers organisés par ESSA dans toute l’Afrique avec des élèves et des enseignants, un message est clairement exprimé : « Aidez-nous à trouver le moyen de réduire ces fraudes et d’empêcher ces gens de voler notre avenir ! »

Au Liberia, un programme consistant en une série de mesures actives a permis d’économiser suffisamment d’argent pour financer le recrutement de 2 000 nouveaux enseignants. Des changements dans les systèmes de paie et de recrutement ainsi que dans les processus de gestion et d’inspection scolaire peuvent aider.

En 2017, ESSA a lancé un projet visant à mieux comprendre ce phénomène et à rassembler les connaissances accumulées par tous ceux qui sont parvenus à faire diminuer ces fraudes dans leurs pays. En 2018, ce projet passera à la phase suivante. À suivre !